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VIRUS suite et fin

Du silence partout : silence sur les chemins,
Silence autour de moi et silence au lointain.
Silence dans les champs et silence au village,
Silence dans les villes et silence sur les plages.

Où sont tous les hommes, où sont toutes les femmes ?
Où sont tous les enfants, il n'y a plus une âme ?
Il n'y a plus que le vent, que les jours qui se traînent
Comme des nuits d'hiver lugubres et incertaines.

Il n'y a plus que les cris ou les pleurs des oiseaux,
Les arbres dénudés, les plaintes des ruisseaux.
Et dans l'azur printanier des nuages noirs passent,
Poussés par des rumeurs qui montent et qui trépassent.

Où sont tous les hommes où sont toutes les femmes ?
Où sont tous les enfants, il n'y a plus une âme ?
Ils sont dans leur maison, protégés, en fœtus,
Apeurés, impuissants, traqués par des virus.

Silence... silence sans oublier les drames,
Silence... silence pour entendre nos âmes.
Silence un instant pour mieux nous écouter
Et la solitude pour méditer en paix.

Dehors il fait beau, comme au premier matin,
L'air est pur, le monde nous semble si serein,
Ainsi qu'une longue parenthèse des anges.
Faut-il désespérer que le monde ne change ?

POURQUOI Y A-T-IL
QUELQUE CHOSE PLUTÔT QUE RIEN ?

Pourquoi y a-t-il quelque chose plutôt que rien ?
Pourquoi le soir, le matin, hier et demain ?
Pourquoi y a-t-il quelque chose je n'en sais rien ?
Pourquoi la vie, la mort, l'espoir dans le destin ?

Je cherche stupeur et tremblements,
À exister entre deux néants,
Attendant la mort qui patiemment,
Dévore le reste de mon temps.

Pourquoi y a-t-il quelque chose plutôt que rien ?
Pourquoi toi, pourquoi moi sur le même chemin ?
Pourquoi suis-je au monde, sans savoir pour quelle fin ?
Pourquoi cette peur de mourir sans lendemain ?

Je recherche l'esprit impatient,
À savoir l'espace et le temps.
Le petit et l'infiniment grand,
À tenir l'être et le néant.

Pourquoi y a-t-il quelque chose plutôt que rien ?
Pourquoi vivre, pourquoi accepter tous nos liens ?
Pourquoi subir, souffrir et finir comme un chien ?
Pourquoi l'amour est-il notre vrai et seul bien ?

J'ai cherché le Dieu du ciel, mais en vain,
Dans mon cœur, dans mon âme et pour rien.
La foi et l'espoir dans le Christ et l'Esprit sain,
Et la raison froide m'a brûlé de chagrin.

Y a t-il vraiment quelque chose plutôt que rien ?
Faut-il vivre ou laisser sur le bord du chemin
Cet amour qui serait l’œuvre d'un magicien ?
Et notre vie qu'une illusion qui s'éteint.

Christian Watremez

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